La chanson Barbès sort en 1996 sur l’album Free For Fever, deuxième disque du groupe FFF (Fédération Française de Funk). C’est un des titres qui a vraiment ancré le groupe dans le paysage musical français des années 90. Avec son mélange de funk, rock, et groove urbain, Barbès a marqué par son énergie brute et son portrait sans filtre du quartier du nord parisien. À l’époque, FFF tournait beaucoup en France mais aussi à l’étranger, et Barbès est rapidement devenu un morceau central de leurs concerts, un véritable hymne de scène.
De quoi ça parle ?
Le morceau est une déclaration d’amour — brute, intense, ambivalente — à un quartier : Barbès, dans le 18e arrondissement de Paris. FFF y décrit l’atmosphère électrique du quartier, la chaleur humaine, les contradictions, les nuits vibrantes, les rencontres. Ce n’est pas un tableau idéalisé, mais une immersion dans une réalité urbaine vécue. Le refrain « Barbès me monte à la tête » résume bien l’effet de ce lieu sur ceux qui le traversent : un mélange d’ivresse, de chaos et de fascination. On y sent à la fois la fierté de venir de là, et la volonté d’en transmettre l’âme, sans fard.
Anecdotes et interviews
🌍 Un quartier comme personnage
Nicolas Baby (bassiste) racontait que pour eux, Barbès n’était pas juste un décor, mais presque un membre du groupe. Ils répétaient souvent dans le coin, vivaient les rues de jour comme de nuit, et voulaient que ça s’entende.
🚨 Un live qui dégénère à la Villette
Lors d’un concert en plein air à la Villette à Paris en 1997, Barbès a déclenché une telle ferveur dans le public que les barrières de sécurité ont cédé. Le groupe a dû interrompre le morceau quelques secondes avant de repartir de plus belle. Marco Prince avait ensuite lâché au micro : « Barbès, c’est pas qu’un son, c’est un feu. »
🎧 Un titre diffusé dans les sound systems à Londres
Lors de la sortie de Barbès, des copies vinyles du titre ont circulé dans des cercles funk et ragga à Londres. Le morceau a été repris par certains DJ dans des sound systems underground, surtout dans les quartiers comme Brixton. Le côté brut, urbain et hybride du son FFF résonnait avec l’énergie des scènes locales.
🎙️ “Barbès, c’est pas juste un quartier chaud. C’est un carrefour. T’as des cultures qui se croisent, ça crie, ça vit, ça transpire. Nous on voulait faire une chanson qui respire tout ça.” – Marco Prince, France Culture, 1997
🎙️ “On nous a souvent dit que c’était provoc, mais Barbès c’est de la poésie. C’est du vécu, c’est pas une carte postale.” – Nicolas Baby, interview Les Inrocks, 2001
Paroles et traduction
Faites-tourner la 8, 6
Dans mon quartier
C’est bien plus que ça c’est l’été
L’été est plus facile de se laisser caresser
On s’enfonçait dans le ventre de la ville
Les quartiers chauds c’est plus docile
Nouveau pèlerinage
Amis touristes visitez mon village
Barbès
Me monte à la tête
Me monte à la tête
Barbès
Barbès
Me monte à la tête
Me monte à la tête
Barbès
Si vous craignez la chaleur humaine
J’ai bien peur que dans mon quartier
La canicule vous gêne
Toutes ces mâcheuses de noix de cola
Érotiques à vous donner le palu
Dans les rues sombres ne vous laissent pas le choix
On y voit bien plus clair la nuit venue
Des chiffres et la légende urbaine s’abandonnent
Et tout recommence
Venez dans le 18ème
Vous faire chahuter
Vous ré-oxygéner
Barbès
Me monte à la tête
Me monte à la tête
Barbès
Barbès
Me monte à la tête
Me monte à la tête
Barbès
Les flammes de Barbès
Les drames de Barbès
Les charmes de Barbès
La came de Barbès
Les femmes de Barbès
Les larmes de Barbès
Barbès
Me monte à la tête
Me monte à la tête
Barbès
Barbès
Me monte à la tête
Me monte à la tête
Barbès
Barbès
Me monte à la tête
Me monte à la tête
Me monte à la tête
Me monte à la tête
Me monte à la tête
Barbès
8, 6 power dans le 18ème
Vidéo officielle
Crédits
📀 Album : Free For Fever
📅 Année : 1996
✍️ Auteurs : Marco Prince, Nicolas Baby, Yarol Poupaud, Krichou Monthieux
⏳ Durée : 4 min 18
🎸 Style : Rock funk / fusion